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Artistes en exil

28/01/2020

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Collectif

Si douloureux et coûteux qu’il soit, l’exil est souvent promoteur d’une seconde vie, qui s’apparente à un descellement progressif, une transformation qui chemine silencieusement pour initier un nouvel essor. Quelles qu’en soient les raisons, la nécessité de s’expatrier amène l’exilé à dé-couvrir de nouvelles cultures, faisant naître une tension entre sa propre culture et la culture d’accueil. S'opère alors une prise de conscience par écart, qui permet de réaliser un peu plus ce que l’on croit connaitre, c'est-à-dire tout ce qui ne se réinterroge pas, ne se pense plus pour être exposé devant nous depuis toujours. Pour reprendre Hegel, Ce qui est bien connu est en général, pour la raison qu’il est bien connu, non connu. Arraché à sa culture initiale, l’artiste exilé s'achemine vers une vie qui, parce qu’elle est reprise, lui permet d’appartenir au monde, tout en se tenant hors du monde (le sens d’ex-sistere : exister, se tenir hors de soi). Cette seconde vie de l’artiste en exil n’est plus fondée sur son rattachement à une culture, en tant que fondement de son identité, mais au contraire basée sur l’exploration de ressources culturelles neuves ou découvertes comme telles. En sondant le caractère d’altérité propre à la rencontre, l’artiste fait rencontrer et dialoguer deux infinis : l’intime et la création. Invité d'honneur : Houshang Asadi, journaliste, poète et écrivain iranien Intervenants : Vanecha Roudbaraki, artiste peintre iranienne Assia Guemra, danseuse-chorégraphe algérienne Ni Qin, artiste peintre chinoise Max Ruiz, photographe argentin

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