Le transhumanisme est il l'avenir de l'homme ?
09/11/2016
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Nathanaël Jarrassé
Considérant l’amélioration par la transformation individuelle, le transhumanisme conduit-il à une impasse en se concentrant sur l’individu ? Le transhumain n’ouvre-t-il pas la voix à l’inhumain ? Et surtout, le transhumanisme est-il un humanisme ? L’humanisme repose sur la capacité à déterminer le bien et le mal en se fondant sur des qualités humaines universelles, en particulier la rationalité. C’est l’affirmation de la dignité et de la valeur de tous les individus. C’est la raison pour laquelle on peut douter du caractère humaniste du transhumanisme qui apparaît plutôt comme une démarche élitiste, égoïste et narcissique. Élitiste, parce que les transformations prévues sur le corps ou le cerveau sont réservées à quelques privilégiés disposant de moyens financiers, leur permettant d’intégrer de nouvelles capacités ou de subir des modifications. Égoïste, parce que tout ce qui vient de la nature doit retourner à la nature. Dans tous les aspects de l’évolution, on constate que la vie et la mort sont indissociables et indispensables l’une à l’autre. Narcissique parce que la quête d’immortalité risque de conduire à un monde de conflit entre les jeunes générations et les anciennes en compétition pour l’accès aux ressources et au pouvoir.